Le gwoka

Patrimoine culturel de la Guadeloupe

Le gwoka, originaire de la Guadeloupe et patrimoine culturel immatériel inscrit à l’Unesco depuis 2014, fait partie des cultures traditionnelles françaises  que peu de gens connaissent encore aujourd’hui. Il a la particularité d’être multidisciplinaire (musique, chant, danse) et porteur d’une image identitaire forte guadeloupéenne, indissociable de l’Histoire, du contexte social et de la spiritualité de cette île de la Caraïbe.

A l’origine pratiqué par les esclaves dans les plantations, le gwoka fut longtemps méprisé et caché jusqu’aux années 1950, sans pour autant disparaître totalement. C’est dans les années 1970 qu’il connaît une revalorisation grâce à un mouvement identitaire qui voit le jour en Guadeloupe, associant cette expression aux manifestations culturelles, étudiantes et politiques. Des artistes tels que Vélo ou Guy Konkêt ont su exporter le gwoka à une échelle internationale.

Progressivement et jusqu’à aujourd’hui, le gwoka connaît une réelle expansion en Guadeloupe et en France hexagonale. Ceci grâce à un travail important de sensibilisation, transmission et de sauvegarde du patrimoine réalisé par le peuple guadeloupéen en Guadeloupe et sur le Continent. Tout ce travail a été récompensé en novembre 2014 par l’inscription du gwoka sur les listes du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. 

La « Swaré léwòz »

L’évènement traditionnel le plus représentatif du gwoka est la soirée léwòz, au cours de laquelle le public forme une ronde (« wonn ») autour des joueurs de tambours (« tanbouyés »), chanteurs et joueurs de chacha. C’est au coeur de cette ronde que le danseur pourra s’exprimer face aux tambours. Traditionnellement la soirée léwòz a lieu le vendredi soir et dure toute la nuit. 

« Swaré léwòz » est un diaporama sonore de 9 minutes extrait du projet photo « Moun a gwoka » de Marie-Charlotte Loreille.